PIANOS ESTHER

La plus ancienne maison de pianos de Wallonie

 


Renson

Manufacture de pianos fondée à Liège en 1857



Encart publicitaire, 1930.
Collection Carl Esther.


La manufacture liégeoise de pianos Renson connut son apogée dans les années 1920. La petite fabrique est alors installée au coin de la rue Darchis et du boulevard d'Avroy n°74-76 dans des dépendances de l'ancien hôtel d'Argenteau.




La façade de la manufacture de pianos Renson au coin du boulevard d'Avroy et de la rue Darchis, c. 1900.
Source : Musée de la Vie wallonne (Fonds d'archives P. Comblen).


C'était l'une des plus belles propriétés d'Avroy. Elle s'étendait sur plus de trois hectares de jardin. Elle fut démembrée en 1825 pour le percement de la rue d'Archis (Darchis). Subsistèrent des dépendances conservées par la comtesse d'Argenteau où s'installa au début du XXème siècle la manufacture de pianos Renson. Malheureusement ces derniers vestiges disparurent sous les coups des pelleteuses des promotteurs immobiliers en 1954.





Vue de la cour arrière avec les dépendances de l'ancien hôtel d'Argenteau (XVIIème siècle) situées au coin du boulevard d'Avroy et de la rue Darchis.
Une école de musique y avait également trouvé place. Un des professeurs, Mme Franck, était une descendante de César Franck.
Photographie de 1945.
Copyright IRPA-KIK, Bruxelles.


Fournisseur du Conservatoire de Liège et des pianos à queue de concert Pleyel et Gunther pour la philharmonie, la maison Renson est la plus renommée de Liège. C'est alors, dans le courant des années 20, que Karl-Friedrich Esther y fut appellé pour superviser la production des pianos. Sa compétence amena l'A.M.C. (Association pour l'étude de la Musique de Chambre) à lui confier la construction d'un grand clavecin (cliquez ici).




Le groupe de l'A.M.C. De gauche à droite : Joseph Beck,
Charles Van Lancker, Jean Rogister, Lydie Rogister, Gérard Libert
et Henri Van Styvoort, entourant le clavecin Renson.


Peu après Karl-Friedrich Esther et son épouse Céleste Van Vugt, également active auprès de la manufacture, fondèrent leur propre maison de pianos rue des Clarisses.




Maison de pianos Esther rue des Clarisses n°9.
Céleste Van Vugt-Courtoy et Karl-Friedrich Esther - 1935.


Après la crise de 1929, la maison Renson dont la direction avait été reprise par Albert Cassiers (l'époux d'une nièce du fondateur) survécut difficilement. Elle ferma ses portes peu après la guerre.




En-tête de facture de la manufacture de pianos Th. Renson (1928)
avec le cachet d'Albert Cassiers qui venait de reprendre l'entreprise.
Collection Carl Esther.



Marque en cuivre du piano Renson n°2048 fabriqué en 1929.
Photo collection Carl Esther.


L'origine de la maison Renson remonte à Antoine Renson. Celui-ci fabrique des pianos buffets et des pianos à queue. On ne dispose pas de documentation sur Antoine Renson avant son installation en Ile du Commerce n°4 vers 1873. Suit alors une série de présences et de participations à des expositions (inter)nationales : Bruxelles 1880, Anvers 1885, Paris 1889, Liège 1905, Bruxelles 1910, Gand 1913. C'est aussi une suite de démenagements (vers la rue des Guillemins n°16 puis n°18) pour aboutir vers 1900 au boulevard d'Avroy n°74-76 (ancien hôtel d'Argenteau). Des brevets, des innovations et des systèmes ingénieux sont à mettre au compte de la manufacture liégoise. Ainsi les trous du cadre en fer garnis de rondelle de bois pour éviter le contact de l'acier des chevilles avec la fonte, comme le mentionne un rapport de l'Exposition universelle de Paris de 1889. Ou encore un système de tirage réglable sur le barrage de pianos droits.




Barre de dièse A. Renson & Fils - Brevetés - Liège du piano n°1325.4, c. 1880.
Collection Carl Esther.



Extrait du rapport de DUTREIH, Georges, Exposition universelle & internationale de Liége 1905, Section française, Classe 17, 1909, p.33.
Collection Carl Esther.


A la mort d'Antoine Renson, ses fils Eugène et Théophile prennent la succession de la maison sous la dénomination Renson Frères. Après la guerre de 14-18, les ateliers Renson sortent des pianos droits de bonne facture moderne, mais la dépression des années 1930 et la guerre vont les mener à leur fin.




Piano droit Renson Frères - Liége, n°1642.2, c. 1900.
Collection Pianos Esther.



Vue du barrage avec système de tirage réglable du piano droit Renson Frères - Liége, n°1642.2, c. 1900.
Collection Pianos Esther.



Barre de dièse Renson Frères. Liége, c. 1905.
Collection Carl Esther.



Carte postale de la manufacture de pianos Renson Frères, 1903.
Collection Carl Esther.



Chemin de clavier, feutrine brodée, 12 x 140 cm, c. 1910.
Collection Carl Esther.



Papier de livraison de la Maison Th. Renson, c. 1910.
collé sur le sommier du piano François Berden & Cie n°10377.



Facture de la Manufacture de pianos E. & Th. Renson Frères, 1919.
Collection Carl Esther.



Encart publicitaire, 1922.
Collection Carl Esther.



Encart publicitaire, 1922.
Collection Carl Esther.



Encart publicitaire, 1929.
Collection Carl Esther.



Facture de la Maison Renson Frères, 1929, Liège.
Le nom de A. Cassiers qui a repris la fabrique apparaît ici
avec la signature de Céleste Van Vugt qui bientôt fondera avec son époux la maison de pianos Esther.



En-tête de facture des pianos Renson, 1940.
Collection Carl Esther.


 
Carte d'avis de passage de la Maison Renson, c. 1942.
Collection Carl Esther.



Encart publicitaire, 1947.
Collection Carl Esther.



© 2004- Pianos Esther - Tous droits réservés.